Libère-toi
Cours, amasse, cache ton trésor,
Le trépas te guette à bras-le-corps.
Elle inhumera l'or que tu adores,
Ou lynché par la fripouille que tu abhorres.
La mort dissipe vite le stratus de l'espoir
Et te précipite dans les crocs du désespoir.
Ne te laisse pas bercer par cette espérance !
Lutte contre le mirage et l'errance!
L'or cumulé brille pour l'âme égotiste ;
Insipide pour le souffle quiétiste.
Vis et maudis l'envoûtant Veau d'or !
Et plane libéré de ce joug tel un condor.
Ni l'opulence ni non plus l'indigence
Sont des remparts contre cette puissance.
La raison éclaire, la passion subjugue;
Le métal jaune aliène, l'intellect distingue.
Choisis donc ta voie dans ce diptyque,
Et vogue sur un océan polyptyque.
Là gît le bonheur que tu cherches,
Et auquel fébrilement tu t'accroches.
La quiétude ne porte pas de masque doré;
Mais s'habille d'une longue robe azurée.
Profites-en et oublie le jaune envoûtant,
Sans pour autant s'inquiétant
De ce voluptueux élan bienfaisant.
A. Bakkali
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres