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Le mal planétaire

                                 Méphistophélès

                             ou le mal planétaire

 

Le monde bascule dans un chaos imminent,

Que génère un spectre hideux chagrinant.

Il sème les guerres, la famine, les maladies

Pourvu qu'il engloutisse seul la venaison.

Sa rapacité létale se nourrit de pandémies,

Et lape avec sa langue crochue toute raison.

Son faux affûté décapite la pure vérité,

Brandit le mensonge et conspue l'équité.

On n'entend que sa maudite voix éraillée

Emplissant cette planète de contrevérités,

Et qu’un flux d’infox embrument la réalité;

Et que martèle un média frappé de cécité.

 

On ne voit que sa monstruosité difforme

Qui vomit son odieuse haine cruciforme

Sur des contrées à richesses alléchantes.

Il exhibe sa propension de mendicité repoussante.

Tout l’ébranle hormis la brillance de l’or

Qui ombrage la vie et partout sème la mort.

 

Dévastant par une terreur sanglante,

Villes, villages, bourgades, tout ce qui bouge.

Dans un monde atteint d’une funeste rage.

La mort n’est plus qu’un spectacle éculé ;

Des ruines, des enfants courant d’affilée,

Des restes d’humains surgissent des décombres…

Des fumées de feu nocives allumées

Sourdent de toutes les gîtes pilonnées, 

N’est qu’un épisode d’un film endiablé !    

 

Ce monstre noue des complicités infamantes,

Et est suivi d’une infecte racaille suspecte,

Exécrable horde vandale, abominable et abjecte,

Tueurs à gages avilis décimant à l'excès,

Obnubilés par une haine jurée et innée,

Des êtres inoffensifs, qu’ils massacrent exprès.

Le monde se tait, et approuve le crime,

Ou s'abreuve du sang d'innocentes victimes.

Le prince des ténèbres  dicte ses lois d'homicides :

S'inclinent à son diktat des pègres hybrides.

La haute instance ratifie la ruée vers le carnage,

Les droits humains piétinés par ce sombre ravage.

Lâcheté, cupidité, cruauté, atrocité sévissent ;

Les souffre-douleur sont broyées par ces sévices.

Le génocide vulgarisé menu du jour fait rage.

Les médias jacassent dans leur basse-cour ; 

La vérité n'a plus de nom dans leur maudite tour.

De leur voix de stentor aigre fuse chaque jour

Des parlottes sournoises émises comme bonjour. 

De leur bouche édentée suinte le mensonge.

 

L'humain s'enlise dans cette vapeur nocive.

Liberté, égalité, fraternité, droit humain, justice

Se transmuent en phobie démoniaque gratis.

Le méphistophélès brûlent toutes ces valeurs ;

Et toutes ces valeurs sont inhumées par le pilleur.

 

                                                                                       Abdelghafour Bakkali

 



06/02/2020
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