L’éphémère
Des fois la vie sourit ;
Tout autour la joie rayonne.
Aussitôt la vague à l’âme surgit ;
Revient l'abattement,
S'installent une prostration profonde,
Un vide sans fond,
Un tourment affreux, mortel.
Le jour s'ossombrit.
La raison se désagrège,
Le mal est là !
Rien ne l'arrête.
Il fonce dans le chagrin.
Le médecin malgré lui se fige,
Et le souffrant s'affole,
Sombre dans le désespoir
Titube, s'égare, s'essouffle...
La vie s’écoule indifférente,
Charrie douleurs
Et brins de bonheur.
Les gens passent, repassent
Poussés par un instinct machinal.
Le malade, le mutilé, l'écrasé,
Seuls, souffrent désemparés.
Les cris, rires, pleurs
Se retirent de son univers.
Son corps exténué les refoulent ;
Tous ont laissé des sillons
Sur son cadavre inerte.
Que faire? Quoi faire ?
Soigner n'est que du trompe-l’œil,
Un pis-aller pour l’incompétence,
Vitrine du capitalisme vorace
Que la recette aveugle.
L'incarnation du mal,
Rien d'autre.
La souffrance croule
Et ne jaillit que désolation,
Affliction, rage surtout.
La vie habillée de haillons
Perd son goût
Et suinte son suc amer.
Abdelghafour Bakkali
Je souffre d'une maladie depuis belle lurette, et les médecins, motivés par le bénéfice, enfoncent davantage leur clou dans cette plaie saignante.
Et cela me rappelle ce que disait Aristote que la médecine ne soigne pas l'homme. Claude Bernard écrivait dans ce sens :
[...] pour beaucoup de médecins, la médecine n'est qu'une industrie. Le but, c'est d'avoir le plus de malades
possible.
Claude Bernard, Principes de médecine. Expérimentales.,1878, p. 181.
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