LEXICARABIA

Le sourire part en fumée,

Étouffé par la canaille,

Semant la peur, la peine, 

Une peine épidémique, dilatée.

Le vacciné vacille, croule,

Patauge dans l'incertitude, 

Meurt.

La scélératesse étale son emprise ;

Ses adeptes aboient des diktats, 

Intoxiquent l'humain indécis,   

Prêchent l’autocratie, l'ineptie,

Des valeurs sans valeurs, 

Égrenant des ukases aliénants. 

Leur bouche profère sottise, rosserie. 

L’exaction est leur raison, 

Une raison à  noirs desseins. 

Cette crapule perchée au pouvoir

Par un stratagème scabreux,

Fonce dans le chaos 

Et dissipe l'argent à goûts ruineux. 

Les moutons, ahuris, suivent

Panurgisés, envoûtés, annihilés,

Malmenés par les feuilles de chou,

La toile d'araignée mensongère. 

Les mouches vomissent à l'excès 

Leur morve putride. 

La bête humaine n’a plus de voie,

Que faire ? Quoi faire? Où aller?

Cet atmosphère pestiféré écœure.

Le vaccin trouble trouble notre vie

Par la gent agrippée au pouvoir

Qui lynche le devenir du pays,

Et prône la peur, le désordre 

Afin de régner en despote. 

La vie devient impossible 

Sous le joug de la tyrannie.

Une dictature sanitaire, 

Politicarde, économique, 

Crache son non-vouloir

À une paix sociale rêvée 

Que scande une rue en ébullition. 

Est-ce le signe de non-retour,

De divorce avec une masse épuisée,

Ras-le-bol, désespérée, hors de soi.

Est-ce l’étincelle qui mettra,

Oh! Malheur ! le feu aux poudres ?

Écartons les pyromanes, les escrocs !

Enterrons les traîtres dans une geôle ténébreuse !

Bannissons l'incompétence, 

La paix, la justice, écloront. 

                                                  Abdelghafour Bakkali